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#15 l Imany : une voix contre l’endométriose

#15 l Imany : une voix contre l’endométriose

« Imany », ça veut dire la foi, en swahili. Un nom qui vise juste quand on apprend à connaître la chanteuse. Marie retrouve Imany dans un bar où elle a ses quartiers. Depuis dix ans, son timbre de voix grave séduit le public français et étranger au rythme de ses titres soul et folk, dont les incontournables Don’t be so shy et You will never know. Mais si nous voulions vraiment interviewer Imany sur A VOUS DEMAIN, c’est parce qu’elle est l’une des chanteuses les plus engagées de notre génération. Son combat, c’est l’endométriose, dont elle est elle-même victime. Elle nous explique pourquoi dans cet entretien et revient sur la responsabilité qu’ont les artistes d’élever la voix, de donner l’alerte.

Avec Imany, on parle débrouille. Elle naît en 1979 à Martigues, dans une famille de sept enfants d’origine comorienne. Père pompier, mère au foyer. A dix ans, elle part en école militaire où elle est repérée pour ses talents d’athlète. Mais très vite, à 19 ans, elle est repérée et engagée par une agence de mannequins : elle part à New York. Mais voilà déjà le 11 Septembre et la « galère », comme elle dit, qui l’oblige à enchaîner les petits boulots. Cette galère sera aussi sa chance, puisque c’est à ce moment-là qu’elle se tourne vers la musique. Dans la ville de tous les possibles, elle se met à croire qu’elle pourrait vivre de sa musique… Merci New York.

Retour à Paris, et c’est de nouveaux les petits boulots qui s’enchaînent, comme serveuse notamment. Sauf que le virus de la musique a pris et qu’Imany commence à remplir des petites salles. Le bouche à oreille, un label qui croit en elle, et la voilà qui signe son premier album, The Shape of a Broken Heart. En 2013, elle signe la BO du film Sous les jupes des filles. Deux ans après sort un remix de son morceau Don’t be so shy, qui propulse sa carrière d’artiste, et se concrétise par un deuxième album en 2016, There Were Tears.

Barron Clayborne

« Dans la vie, il faut être très exigeant avec ses ambitions, mais très souple avec la manière d’y arriver. » (Imany)

On parle d’endométriose. Imany est marraine de l’association EndoMIND qui accompagne les femmes atteintes d’endométriose. L’endométriose touche une à deux femmes sur 10. C’est une maladie invalidante qui ne touche que les femmes, parfois connue comme « la maladie des règles ». Les conséquences sont multiples : douleurs violentes, infertilité (40 à 60% des femmes atteintes d’endométriose ont des difficultés à avoir des enfants et c’est, en France, la première cause d’infertilité), douleurs pendant l’acte sexuel, impossibilité à aller travailler. La maladie est pour l’instant incurable. Des interventions chirurgicales, la prise de pilule ou la mise sous ménopause chimique permettent d’en atténuer les effets. Mais surtout, le plus inquiétant, est le manque de dépistage : il se passe 7 à 10 ans avant qu’une femme soit diagnostiquée. Des années d’errance médicale qu’Imany veut dénoncer.

« Être artiste est un privilège qui vient avec des responsabilités. » (Imany)

Imany retrouvera la scène prochainement avec Voodoo Cello. Elle sera sur scène avec 8 violoncelles pour reprendre des chansons incontournables de l’histoire de la pop, tout ça sans aucun artifice. La magie des cordes et la puissance de sa voix, tout simplement.

La personne qui l’inspire ? Rhokaya Diallo, journaliste et militante féministe, antiraciste.

Comment contacter Imany ? sur les réseaux sociaux, notamment sur son Instagram (@imanyeasy)

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