On aborde avec elle ses premiers pas dans le monde médical, de son passage à la maternité des Bluets, à Paris, connue pour son approche militante, à celui dans le monde militaire en tant que gynécologue.
Et puis, un médecin sur le départ lui donne les clés de la maternité de Saint Denis. Très vite, elle ressent le besoin de construire quelque chose de différent, d’inventer une nouvelle manière d’humaniser les soins avec un parcours atypique et des disciplines connexes. Mais pour donne vie à son rêve, les fonds publics ne suivront pas. Ghada se met alors en tête de lever des fonds telle une entrepreneure. Elle fait sienne l’adage qu’elle a souvent entendu au Liban : « aide-toi, le ciel t’aidera. »
Elle organise la Maison des femmes en trois unités : une unité de prise en charge des mutilations sexuelles (excision), une unité de prise en charge des violences conjugales, intrafamiliales et sexuelles et un centre de planification familiale.
Avec Ghada, on essaye de comprendre pourquoi 120 000 femmes sont encore excisées en France aujourd’hui et comment la Maison des femmes accompagne leur reconstruction, chirurgicalement et psychologiquement. On parle également de la spirale infernale des violences faites aux femmes et de sa méthode pour leur venir en aide.
Ghada a construit quelque chose de nouveau. Sous ses toits colorés s’affairent des médecins, des psychologues, mais aussi des professeurs de karaté, de danse ou de jardinage et même des policiers qui se déplacent jusqu’à elle pour recueillir les plaintes, c’est inédit.
Un projet hors norme qui a fait des émules : des maisons similaires ont depuis ouvert leurs portes à Bruxelles, Bordeaux, Tournus et bientôt La Pitié Salpêtrière, Plaisir et Brive-La-Gaillarde, ou encore Tahiti et Mexico !
4 réflexions au sujet de « #16 l Ghada Hatem (la Maison des femmes) : gynéco et ange gardien »
Bravo pour cette initiative altruiste et positive
Merci ! Une belle initiative que celle de la Maison des femmes, menée par Ghada 🙂