Pendant 15 ans, il a été une légende. Olivier Mas, ancien espion de la DGSE, a accepté de venir témoigner au micro d’À Vous Demain. Nous l’avons retrouvé dans le lobby d’un hôtel. Vous ne saurez pas son vrai nom, vous ne trouverez son visage nulle part sur internet. Olivier préfère rester discret. Alors pourquoi l’avoir invité ? Tout simplement parce qu’il représente une forme d’engagement, celle d’une vie dévouée au renseignement pour protéger les intérêts de la France, assurer notre sécurité et la défense de nos valeurs. Et parce qu’on était très curieuses d’en savoir plus sur ce métier… hors normes.
Militaire devenu espion. Comme environ un tiers des effectifs de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), Olivier a fait ses preuves comme militaire avant de rejoindre le boulevard Mortier. Fils, petit-fils de militaire, il entre à Saint-Cyr et entame une carrière assez classique dans l’Armée. Il cherche un peu sa voie, avant de se réaliser au sein des forces spéciales, engagées par exemple dans la libération d’otages. Est-ce cette expérience ou la fascination pour un ami espion de son père qui vont le convaincre de rejoindre la DGSE ?
Il passe en tout cas les tests et débute au service clandestin, celui même qui envoie des espions en mission sur des zones « chaudes » pour qu’ils collectent des informations sous une fausse identité, leur légende. Des détails, Olivier n’en donnera pas. Mais il nous raconte les méthodes de recrutement et ce qui fait un bon espion : l’autonomie, l’aisance, la discrétion. «On peut vous lâcher avec 50€ dans un aéroport perdu au bout du monde, 6 mois après on vous retrouvera, vous aurez fait votre trou.» Il raconte l’adrénaline, la fierté de servir son pays, mais aussi cette vie sociale en dents de scie, assez pauvre, forcément.